Expression
écrite : la suite d’un texte
Rédiger
la suite d’un texte c’est :
·
utliser la phrase donnée comme point de départ
· respecter le “statut” du/des narrateur(s) (quelle est la personne employée dans la phrase proposée ? Je ? Il ? Elle ?…)
· respecter le nombre de personnages
· respecter le lieu
· respecter les temps employés dans la phrase de départ
Exemples
C’est à Paris que je l’ai croisée par hasard dans une rame de métro, un jour de juin. Il y avait beaucoup de gens, mais je l’ai vue et elle m’a vue aussi, bien qu’elle ait voulu passer sans rien me dire. Nous ne nous étions pas rencontrées depuis deux ans. Elle avait disparu le jour où nos parents nous ont dit qu’ils allaient se séparer.
Nous sommes restées face à face sans oser nous regarder et sans dire un mot jusqu’au moment où elle m’a demandé de la pardonner. Je l’ai embrassée et nous avons pleuré ensemble. Nous sommes allées prendre un café et nous avons passé toute la matinée à parler. Malgré le mal qu’elle nous avait fait, je l’aimais encore. Mais trois heures après, elle a décidé de partir et elle m’a demandé de respecter sa nouvelle vie. A ce moment-là, j’a su qu’elle était heureuse et que je ne devais plus m’inquiéter pour elle. Elle a disparu comme ce jour-là, deux ans auparavant.
Elena Moreno - mai
2003
C’est à Paris que je l’ai croisée par hasard dans une rame de métro, un jour de juin. Elle était brune, avait des yeux clairs et portait une guitare. Je lui ai demandé si elle en jouait – je sais que c’était ridicule – et elle m’a répondu qu’elle chantait dans le métro ou dans la rue pour avoir un peu d’argent. Je lui ai dit que j’aimerais chanter en public mais que j’avais peur.
- Je joue aussi de la guitare. Qu’est-ce que tu aimerais chanter ?
- Je préfère le folk : Bob Dylan, Donovan...
- Et si nous essayons de chanter ensemble ?
Pendant quelques semaines nous nous sommes rencontrés sur les berges de la Seine et nous avons répété plus de vingt chansons. Un samedi soir, sur une petite place du quartier Latin, le grand moment est arrivé. Nous avons commencé et deux heures après, nous avions gagné 300 F ; ce n’était pas si mal. Je savais très bien que Gabrielle était la clé de notre succès : sa voix était originale, chaude et puis elle était si belle.
Pendant trois étés nous nous sommes retrouvés à Paris et avec nos guitares nous sommes allés en Suède, en Angleterre, en Allemagne. Ce fut merveilleux. Mais un jour, elle m’a téléphoné pour me dire qu’elle avait un fiancé qui n’aimait pas qu’elle chante dans la rue. Et je n’ai jamais plus chanté en public.
Joaquín Roldán - mai
2003