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Bien
que dans le château il y avait de tout, la Dame devait visiter
les foires ou les marchés pour acheter des produits raffinés.
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Pour favoriser le commerce, les comtes de Champagne organisent six foires
annuelles dans quatre grandes villes de leur domaine: Troyes, Provins,
Bar-sur-Aube et Lagny.
Pour attirer les marchands, ils n ´exigent pas les taxes habituelles
de commerce et ainsi, se trouvent les marchands de draps de Flandres (Pays
Bas), les commerçants italiens qui apportent les marchandises d´Orient
et les hanses allemandes qui portent du bois, des fourrures et du blé.
Comme la monnaie était lourde et on pouvait la perdre ou être
volée, les banquiers italiens ont inventé la lettre de change
qui est l´ancêtre du chèque .
Les arabes ont introduit les chiffres positionnels: 0,1,2,3,.....pour
écrire les nombres et faire des opérations. Les européens
qui utilisaient les chiffres romains: I, II, III, IV... les ont remplacés
( plus pratiques) pour faire des calculs mais les ont conservés
pour les dates et dans les documents.
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Mesures
de longueur:
Une toise= 194,9 cm, presque 2 mètres
Un pied= 32,4 cm.
Un pouce=27 mm.
Mesures de poids:
Une livre= 12 0nces |
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Monnaies:
Le sou, le denier, l´obole. Le poids du métal détermine
la valeur de la pièce ce qui permet des conversions entre
les monnaies de différents pays ou régions
1 sou d´or=12 deniers d´argent=24 oboles en cuivre.
1 livre=20 sous d´or=240 deniers d´argent=480 oboles
de cuivre
1 écu d´or= 10 sous d´or= 120 deniers d´argent,
240 oboles de cuivre
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Comme chaque pays ou région frappait sa monnaie, il y avait des
changeurs qui contrôlaient la valeur des pièces et parfois
en prêtaient.
Le mot banquier vient de “banca” = banc ou table de change.
La fin de l´empire romain avait marqué l´arrêt
du commerce en monnaie et la reprise du troc= échange de marchandises
diverses accordée entre les deux propriétaires selon les
besoins.
Le bourg ou la ville médiévale
L'enceinte fortifiée protégeait le bourg. Dominée
par le beffroi ou tour de guet et défendue par une garnison, elle
était percée par des portes contrôlant les entrées.
Pour avoir accès au bourg, il fallait payer une taxe.
La place du grand marché était l'endroit le plus animé
de la ville. En fait, il y avait plusieurs marchés qui permettaient
aux marchands d'étaler leurs produits: halle aux vins, halle des
drapiers, marché au beurre, marché aux herbes, aux harengs...
Les habitants des bourgs sont les bourgeois.
Le bourg c´est la liberté en raison des chartes, ces documents
écrits et signés par le seigneur qui garantissaient la libération
de la tutelle du seigneur, du service militaire et des corvées
et reconnaissait le droit des bourgeois de voyager et de tenir marché.
Le bourg organise sa défense, sa justice et son économie.
Chaque foire dure de deux semaines (Lagny, Bar-sur-Aube) à deux
mois pour les foires de Troyes avec huit jours d'entrée en franchise,
dix jours de vente du drap et quinze jours de paiement.
Parallèlement se déroulent la foire du cuir tanné,
puis celle de l'avoir-du-poids (marchandises vendues au poids).
Les Flamands y vendent draps et toiles, les Italiens les soieries, épices
orientales, cire, les gens du Midi français des cuirs venus de
Cordoue, les Bourguignons du vin, les Allemands des fourrures et des cuirs.
Le change des espèces, très actif, est entre les mains des
Lombards et des Toscans.
Les
Anglo-Normands sont les grands absents de ce rendez-vous quasi-permanent
du commerce européen.
Excellente organisation matérielle. A l'origine, on construisait
des baraquements provisoires sur les places ou dans les champs hors des
murs des villes. Thibaud II supprime ces campements et encourage la location
par les habitants de greniers, d'entrepôts et de logements aux marchands.
Enfin, des maisons spéciales furent bâties pour ces derniers,
avec de grandes caves voûtées pour y entreposer les marchandises
comme il en existe encore à Provins.
Les spécialités: vendeurs d´outils, l´alimentation,
les drapiers, les merciers, les pelletiers, les parcheminiers, les savetiers....
A y regarder de près, on constate au contraire que les déplacements
sont nombreux, même si ce n'est qu'à la fin du Moyen Age
que le voyage trouve le sens qu'on lui donne aujourd'hui.
Au Moyen Age, on ne voyage pas par plaisir, notion inconnue alors, mais
pour faire un pèlerinage, pour guerroyer, notamment en Terre Sainte
ou pour commercer.
On trouve pourtant sur les routes une population appartenant à
toutes les classes sociales : les paysans et les marchands se déplacent
de foire en foire, les étudiants et les professeurs d'université
en université, les nobles visitent leurs domaines situés
souvent à des distances considérables ; les clercs et les
autorités ecclésiastiques vont de monastère en monastère.

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