Les loisirs et les fêtes brisaient le rythme de la vie quotidienne et aidaient à vivre.

La plupart des fêtes étaient religieuses. La période de Noël durait douze jours ( fête des Innocents, fête des Fous, la Saint-Sylvestre, fête des Rois )

La fête des fous d´origine romaine ( les Saturnales) c´était la fête de la liberté où les domestiques devenaient maîtres et les maîtres domestiques, on se moquait de la religion et des seigneurs.
On fêtait aussi Mardi-Gras, Pâques, la Pentecôte, la Saint-Jean, la Saint-Michel.
Il y avait aussi des fêtes pour chaque événement dans la famille du seigneur ( fiançailles - mariage - naissance - baptême – victoires.. ).
On allait à la messe et on formait des processions: puis, il y avait un banquet dans la grande salle du château. Ensuite, il y avait des moments pour le loisir et la réjouissance.

Les dances

Les danses de la cour et les danses paysannes s'influencent mutuellement.
Le raffinement des unes, la rusticité des autres s'interpénétrent ; les paysannes conduisent aux danses pantomimes, qui bientôt deviennent spectacle organisé, d'abord dans les grandes réjouissances de la cour, dans les mascarades et le carnaval, puis au théâtre.
La danse la plus simple: On forme une chaine- une ronde de gens qui avancent au rythme de la musique. La farandole, la guigue, le vireli ou danse tournante étaient les danses les plus fréquentes.
Les moralistes et l´Eglise s´y opposent car la danse permet le contact des mains, les conversations privées,...
Il faut toujours de la musique; l´éducation des jeunes nobles- filles et garçons-prévoit qu´ils sachent jouer d´un instrument.

Décor de la grande salle

C´est dans la grande salle du château que tout se passe: On y mange, on lit, on travaille, on parle, on joue, on s´amuse et on discute.
Tout le monde s´y trouve, les seigneurs, les valets, les invités, les gardes, les chiens, des prêtres, les gens du village....

Les ouvertures sont assez petites pour empêcher le froid et la pluie d´entrer dans les grandes salles. Elles sont fermées par des panneaux de parchemin ( translucides) ou des volets en bois.
Plus rarement, il y a des des vitres qui sont coûteux et normalement reservés aux églises ( les vitraux).
La nuit, des flambeaux, des torches et des cierges allumaient la grande salle et le grand feu des cheminées la chauffaient.
A partir du XIIIè siècle apparait un certain confort : de belles tapisseries aux murs, une cheminée ou plusieurs –seul chauffage- au beau mileu de la salle, des bancs en bois le long des murs, des chandelles éclairant le soir et la nuit, des sols jonchés d’herbes odorantes et de nattes.

Les tapis

La dame à la licorne, conservée dans le musée de Cluny à Paris.
Ce sont six tapis ou teintures très beaux et si bien conservés qu´ils maintiennentent de belles couleurs et qui représentent une dame dans son entourage. Les cinq sens y sont représentés: la vue, le toucher, l´odorat, le goût et l´ouï. La sixième s´intitult à mon seul désir. Imposantes par leur beauté et dimensions (3,5 x 3,5 m.) elles ont été tissées vers 1500 en fils de laine et de soie.
Il est prouvé qu'entre le Xè et le XIIIè siècle les châtelaines, dans leurs attentes interminables, copiaient au point de croix les motifs des tapis que leurs époux, entre 2 croisades, ramenaient d'Orient.

Les jeux

On joue aussi à des jeux comme le trictrac et le cinquante ( jeux de dés ), les échecs, les jeux de cartes, les dames, à des jeux de hasard et d'adresse.
Certains jeux ont été importés par les croisés de l´Orient comme les échecs, d´autres viennent de l´époque des romains, comme les dés.

Les ménestrels

Les ménestrels sont des musiciens poètes itinérants, conviés au château pour animer une fête et pour chanter des chansons à danser et des chansons à boire. Leurs chants d'amour ou de mélancolie, leurs poèmes épiques ou leurs histoires saintes s'accompagnaient à la harpe, à la vieille ou à la flûte et elles étaient diffusées de château en château. Les jongleurs les accompagnaient.

Il est inutile de se demander qui vivait mieux, n´est-ce pas?